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26/8/21
Derrière la Startup Nation, une réalité faite de précarité ?
La Startup Nation, un monde qui fait rêver notre jeunesse française. Mais derrière la licorne, une réalité beaucoup moins rose faite de labeur et précarité...
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Tout en témoigne, la France s’est convertie à l’entreprenariat. Plus exactement sa jeunesse. Toutes les grandes écoles possèdent leur incubateur. La carrière, la finance font moins rêver nos jeunes élites que la licorne. Si la France est la nouvelle championne des IDE (Investissements directs à l’étranger) en Europe, la marque employeur n’attire plus les talents.

Une solidarité intergénérationnelle

Pourtant derrière l’image de la « Startup Nation » se cache une réalité beaucoup moins rose, faite de labeur et de précarité.

Peu trouvent leur marché et quand la trésorerie est au plus bas, les modiques salaires ne peuvent plus être payés et les fondateurs doivent se séparer de leurs effectifs. Combien de projets avec plus de temps trouveraient enfin leur product market fit ?

Tout le monde fait son travail pour favoriser la création et le développement des startups : les incubateurs (accompagnement), les fonds (cash) , les grandes entreprises (clients). Mais qui soutient les startupers ? Une solution serait de jeter un pont entre les grands groupes et les startupers, entre les parents et les enfants de l’économie française.
Grands comptes, régénérez vos équipes en intégrant en part time des startupers, votre entreprise accélèrera son acculturation et les startupers contre quelques journées par mois pourront poursuivre leur aventure !

Validation de l’expérience entrepreneuriale

En France, plus dure sera la chute. Quand on tombe, quand la boîte va au tapis, le prestige se transforme en cauchemar. Pour les fondateurs, finis les papiers glacés, pas d’indemnité chômage, une tache indélébile sur le CV, le moral dans les chaussettes. Chez nos amis Anglo-Saxons si proches et si différents l’expérience est valorisée. Qu’importe de tomber tant que tu te relèves. L’échec n’est pas un poids qui leste la carrière, c’est un apprentissage qui permet de grandir.

Pour réussir dans la course économique la France ne doit pas seulement stimuler la création d’entreprise elle doit honorer ses entrepreneurs. Ceux qui ont réussi et ceux qui un jour réussiront.

Une solution serait de valoriser les acquis issus de l’expérience entrepreneuriale. Je suis passé par un incubateur reconnu, j’ai levé et surtout j’ai vendu mon produit ou mon service, j’obtiens un titre à faire valoir.

Changer les idoles

Au Panthéon de la réussite dans les startups que des maîtres du monde. Si tous les entrepreneurs tendent à devenir Zuckerberg ou Bezos il y aura beaucoup de sang sur les murs. 1 chance sur ?
Mettre au pinacle les mégalomanes, c’est limiter l’horizon du startuper et c’est de surcroît insoutenable pour la planète.

Je connais au moins deux exemples de succès sur la place parisienne qui mériteraient de figurer au panthéon de la réussite. Fred Arnoux et Benjamin Duban de Stim et Eric Raffin de Matters. Les premiers pilotent l’étoile montante du conseil en stratégie d’innovation et leur boîte est une fabrique qui produit de la connaissance pour innover, le second est à la tête d’un startup studio dans lequel les équipes se donnent à fond pour un client à condition de choisir leur projet.

Ces acteurs doivent devenir des repères, des modèles à suivre, car les hommes sont épanouis et leurs entreprises fécondent la richesse d’aujourd’hui et de demain.